L’art peut se cacher partout. Même dans une chambre à air de vélo. Après de multiples crevaisons et autant de rustines, l’artiste japonais Takafumi Miki (Mickey pour les intimes) s’est résolu à changer la chambre à air de sa roue de vélo. Plutôt que de la jeter, le designer graphique basé à Londres a eu l’idée de transformer ce bout de caoutchouc destiné à la poubelle en une œuvre surprenante. Passionné par tout ce qui touche à la résolution des images, il s’est mis à découper des petits ronds de caoutchouc avec sa paire de ciseaux. Beaucoup de petits ronds. Des petits et des très petits. Pendant une semaine. L’idée lumineuse s’est vite transformée en quelques ampoules sur les doigts. Puis, Mickey a tout collé sur une feuille blanche et l’inerte caoutchouc s’est fait cycliste. Le jeu d’optique de l’illustration est bluffant. A un bon mètre de distance, les points disparaissent au profit de l’image, mais même l’observateur le plus attentif ne peut soupçonner l’origine de la matière. De près, par contre, impossible de voir le cycliste en action, l’œil se contente du relief des pastilles. Comme quoi tout est question de point de vue. Pour la petite histoire, l’œuvre du vélosophe est intitulée ‘Dots Ride’ et circule avec l’exposition Cy-collage du collectif Colectivo Futuro. Des amateurs de récup dans la salle?
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