Cyclophone. A lui seul, le mot flaire déjà bon la promesse de vélosophie. Une invitation aux sonorités d’évasion poétique. Vous n’allez pas être déçus !
Ebéniste de formation, François Cys se réoriente vers le stylisme d’objets à l’école Saint-Luc de Tournai au début des années 2000. Son trip, ce sont les sons.
Pour un travail d’études, il explore la notion de vent. Pas celui que vous avez toujours de face à vélo. Celui qui enchante à qui sait tendre l’oreille.
Un premier vélo sort de son imaginaire. Avec une selle qui gonfle et actionne une flute de pan lorsqu’on tourne le guidon. Un vélo soigné dans les moindres détails, passé d’ébéniste oblige.
Le potentiel du vélo
Dès la première expo, François prend conscience du potentiel du vélo. Il émerveille le public. « Au premier contact, le vélo rappelle des souvenirs d’enfance. Tout en nous renvoyant à notre âme d’enfant, l’objet amène aussi de la poésie », dit-il.
Avec le temps, d’autres vélos suivent. Toujours avec la volonté de faire découvrir l’univers surprenant des sons. Malgré les apparences enfantines, les vélos sont conçus à taille d’adulte. Une ruse pour que les enfants soient obligés d’impliquer les parents et grands-parents dans l’exploration. L’aventure est intergénérationnelle. Au contact des vélos de François Cys, tout le monde redevient gamin.
Soyez curieux, touchez à tout
Les espaces cyclophones interpellent. Mais, fait de plus en plus rare, le public est invité à toucher les vélos sans règles prédéfinies. Le mot d’ordre de François ? « Soyez curieux, touchez à tout ». Une phrase à provoquer un crise cardiaque à un gardien de musée…
Aujourd’hui, l’artiste n’est plus en quête d’esthétisme, il recherche l’harmonie des sons. Et le contact avec le public. « Ma matière première, ce sont les gens. Les vélos sont simplement une excuse pour engager le dialogue. L’enthousiasme du public est magnifique à voir ».
Univers cyclophone
Comment ne pas se laisser emporter par la poésie de son univers cyclophone créé d’objets du quotidien ? Prenez le Vélorgue. L’installation compte pas moins de 1 km de tuyaux !
François aime créer des installations sonores aux apparences complexes d’un point de vue mécanique mais qui utilisent des principes très simples. « Les gens s’émerveillent alors que tout est extrêmement accessible. Nous avons perdu le sens de la simplicité », ajoute-t-il.
Sous ses airs farfelus, le projet cyclophone cache habilement une recherche sociologique qui amuse l’artiste. Et de conclure : « C’est tellement beau d’éveiller la magie avec des choses simples ».
Merci à François pour le moment de poésie partagé lors de l’événement Quartier Libre organisé par le centre culturel Eden dans la région de Charleroi.
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